En ce dimanche de fin avril, je viens de réaliser avec un collègue (Alexandre) ma première sortie hors du département de l'Isère (38).

Alex, a envisagé une sortie sur la rivière « LA VALSERINE » dans le département de l'Ain (01).

Il est 10h00 lorsque j'arrive chez mon collègue. Nous chargeons le véhicule et nous nous dirigeons vers Bellegarde sur Valserine (secteur de prédilection de la sortie).

Arrivés sur les lieux vers les 11h00, nous nous acquittons du droit de pêche et nous nous mettons à l'eau au niveau de Chatillon en Michaille afin de pêcher la « Réserve Active Valserine » en sèche.

Le secteur est paradisiaque. Que de belles images en voyant un tel cours d'eau magnifique !!! L'eau est cristalline mais très fraîche. Il est vrai que nous ne sommes que fin avril et que la fonte des neiges est en cours.
Après une heure de pêche, le poisson se fait toujours désirer, et ce malgré une belle éclosion d'éphémères qui laisse la "salmo trutta fario" otoctone sans réaction. Devant un tel manque d'activité, je décide de changer de stratégie et de pêcher à la nymphe au fil mais sans plus de succès.

Sur cet échec cuisant, mon collègue décide d'effectuer un repli stratégique sur le parcours du « Pont des Pierres » situé à Montanges.

Arrivés sur les lieux, la surprise est totale lorsque je me rends compte que la rivière se situe à 65m en contre-bas du pont. Belle escalade en perspective qui tient toutes ses promesses sachant qu'il n'existe aucun sentier banalisé pour parvenir au bord de l'eau et que la descente est abrupte.


Une fois au pied du pont, l'exploration du lisse, situé en amont du pont, nous laisse très perplexe car aucun poisson daigne faire honneur à nos nymphes.

Fort de cela, la décision de pêcher la partie aval de la rivière est de rigueur sachant que cette partie est jonchée de petites chutes qui créent de splendides vasques laissant présager la présence du salmonidé tant convoité.

Après une bonne partie d'escalade, et de prises de risques, nous parvenons au « paradis perdu » où les traces de toute activité de pêche sont quasi-inexistantes.

Là, les sensations ne tardent pas à se faire ressentir. Effectivement, sur le premier « gourgue » pêchable, mon collègue subit une attaque sévère qu'il ne peut maîtriser, laissant le poisson maître des lieux.

Devant cette sensation forte, j'aperçois une belle truite dans une veine d'eau que je m'empresse  d'aguicher. Sa réaction ne se fait pas attendre et une attaque fulgurante survient pour laquelle l'issue finale est en faveur du poisson car je n'ai pu le piquer.

Après avoir insister sur le poste sans résultat, je descends sur la vasque suivante où le scénario se renouvelle mais pour lequel l'issue est plus agréable car j'arrive à « pendre » une belle fario de 25cm qui me donne pas mal de fil à retordre tant le courant est fort et que la reine du secteur utilise tous ses artifices pour me contrer.

Après un combat acharné, j'arrive tant bien que mal à mettre la belle "zébrée" dans l'épuisette. Photo prise et baiser d'adieu effectué, je rends ma compagne de jeu à son milieu avec une émotion certaine.

Fort de cette montée d'adrénaline, j'explore quelques « gourgues » où je décroche une autre truite qui gagna son combat avec brio et honneur.

La fin de la journée se faisant pressante, Alex et moi décidons de rebrousser chemin afin de retrouver le chemin de la voiture. Après une escalade harassante, nous arrivons au véhicule avec certes une bonne fatigue, mais surtout pleins de beaux clichés en souvenir et avec l'émerveillement devant l'existence d'un tel paradis.