Il est 06h00, rien ne bouge dans les rues et la rivière est là, qui m'appelle par son doux murmure.

En cette belle matinée ensoleillée, j'ai décidé de jeter mon dévolu sur la rivière « l'Allier » et plus particulièrement sur le parcours « no-kill » réservé à la pêche à la mouche uniquement.


Parcours que j'ai eu le plaisir de pêcher l'année dernière et sur lequel une très très belle truite a gagné son combat (plus de 50cm à vue d'oeil...).

Equipé, je m'approche du bord de l'eau et décide de débuter le parcours par sa limite amont, juste sous le lisse. Une belle veine d'eau attire toute mon attention et plus particulièrement les petits calmes qui longent le rapide. Fort de ma connaissance du milieu, je recherche les gros chevesnes qui peuplent le cours d'eau et qui devraient me donner de bonnes sensations pour bien entamer ma semaine de pêche car je suis là pour mettre à l'épreuve ma T40, acquise l'hivers dernier, équipée d'un moulinet OKUMA (Vashon) et d'une soie wf5f.

Je monte une « lièvre », en n°10,  afin d'aguicher le « cabot » en sèche. Je sors la soie et essaye de réaliser un premier posé en évitant de me faire embarquer par le courant. Posé juste satisfaisant qui ne donne aucun résultat. Je relance donc en m'appliquant un peu mieux et là... un poisson monte sur ma mouche mais semble avoir raté sa cible !!! (refus peut-être ???).

Le troisième posé est le bon car un beau « cheucheu » (42cm) vient honorer ma mouche et se laisse mettre à l'épuisette assez gentiment.  Quel plaisir de voir les chevesnes répondre à mes sollicitations car en 03 sorties hors du « no-kill », aucun beau « cabot » n'a pu être pendu (merci aux cormorans...).
Fort de ce premier succès, je renouvelle l'expérience... Mais là, un problème se pose à moi car ma mouche connaît quelques difficultés à flotter correctement tant le courant est puissant.

Je décide donc d'opter pour une mouche qui devrait tenir un peu mieux les flots en utilisant un sedge en chevreuil  monté sur un hameçon n°10 à hampe longue. Le premier posé me satisfait pleinement car un second chevesne se fait attraper, et un troisième ne tarde pas à suivre...

Sur 360 m de parcours, 07 beaux chevesnes se font prendre et ma canne a répondu pleinement à toutes mes attentes.

Le seul petit « quoique » de la sortie est que je n'ai vu le nez d'aucune truite et ce, sachant que le parcours devrait abriter de beaux spécimens... J'émets donc de sérieuses suspicions quant au braconnage du secteur sachant que très très peu de « moucheurs » pêchent le parcours ??? D'ailleurs, je n'en ai jamais rencontré...

Déçu de n'avoir pu apercevoir la nageoire d'une fario, je décide de renouveler l'expérience deux jours plus tard après en avoir parlé à mon entourage.

Le temps est couvert, un léger vent prédomine mais j'ai hâte d'en découdre avec le cours d'eau afin d'essayer d'entrevoir une zébrée.
Après avoir piqué 04 chevesnes, je me fais surprendre par une attaque foudroyante en plein courant.

Sous l'emprise de l'adrénaline, je sèche mon sedge en chevreuil et m'applique a renouveler la dérive. Mon acharnement finit par payer car une belle fario de 37cm vient récompenser ma patience. La « belle » me fait un démarrage  qui me prend pas mal de soie et après 05 bonnes minutes d'un remarquable combat, je parviens à mettre ma compagne de jeu à l'épuisette. Quel plaisir de voir ce beau poisson essayant de me réconcilier avec le parcours...


Bilan de la deuxième tentative... 08 chevesnes de « pendus » et une seule belle zébrée.

J'essayerai de renouveler mon périple la saison prochaine car j'espère pouvoir surprendre d'autres « salmo trutta fario », si tant est qu'il y en reste ??? ...  Sachant qu'il devrait y avoir deux ou trois très très beaux spécimens de plus de 60cm (d'après les « on dit »), mon espoir reste entier.


Merci de m'avoir lu.
A bientôt...

Halieutiquement votre.